La SOCIETE 2004 et ITSAS BEGIA
 

Présentation du projet

 

La fédération des francophones de Terre-Neuve a célébré en 2004 les 500 ans de présence française à Terre-Neuve. Pour ces manifestations, qui faisaient appel à différentes communautés maritimes de France ayant fréquenté les eaux de Terre-Neuve, la Société 2004, responsable de ces festivités, a contacté en 2002 l’association Itsas Begia pour réaliser la construction de chaloupes basques.

 

Le projet initial devait permettre la construction simultanée de 3 chaloupes dans 3 sites différents de Terre-Neuve, chacune de ces constructions devant être réalisée par une équipe composée de charpentiers locaux et d’un charpentier basque.

Ce programme n'a pas pu être réalisé comme prévu initialement, mais les trois chaloupes ont été construites par des charpentiers terre-neuviens dans 3 communes différentes : La Scie, Port au Choix et Conche.

En parallèle aux chantiers ouverts au public, Itsas Begia présentait sur chaque site une exposition évoquant le Pays Basque et la présence des Basques aux terres-neuves.

 

Localisation des chantiers

 

Les 3 communes qui ont choisi de participer à ce projet sont situées dans la zone connue autrefois sous le nom de French Shore. C'est la partie du littoral de Terre-Neuve sur laquelle la France a gardé un droit exclusif de pêche, reconnu par le traité d'Utrecht de 1713. La France abandonna la plupart de ses droits sur le French Shore en 1904.

Ne pouvant pas s'installer en permanence sur le littoral, les pêcheurs français confiaient leurs installations à la garde des colons, souvent d'origine irlandaise.

Il arrivait aussi que des pêcheurs ou des graviers ne supportent plus leurs terribles conditions de travail, et décident de rester sur place. Pour les colons, ils devenaient les déserteurs français.

Confrontées actuellement à des restrictions importantes de leurs moyens de subsistance par le moratoire sur la pêche à la morue et les quotas imposés par la diminution de la ressource, c'est une partie de cette histoire que ces communautés de pêcheurs ont décidé de se réapproprier et de commémorer en 2004.